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Histoires extraordinaires
Extrait du premier journal de la bibliothèque de Villa Armonia
mercredi 2 février 2005
Certains pères de famille n’éduquent pas leurs enfants, ils leur apprennent même des mauvaises manières...
J’ai vu une famille dont les membres se tapaient dessus.
Le père travaillait et la mère était femme au foyer ; chaque jour elle devait cuisiner, faire le ménage, laver les vêtements de ses enfants et de son mari ; à midi pile la table devait être mise et le repas prêt à être sevi, l’épouse devait même quelquefois apporter le repas à son mari sur son lieu de travail quand il ne pouvait pas rentrer déjeuner. Le mari de son côté n’était jamais satisfait par ce que faisait son épouse mais il ne voulait pas non plus qu’elle se mette à travailler.
Il passait ses samedis à boire dans les bars, il commençait à battre son épouse et ses enfants, et ceux-ci pleuraient. Les gens ne disaient rien. La femme avait tout le temps le visage bouffi, elle n’osait même plus sortir, et le mari continuait à lui dire qu’elle n’était qu’une incapable qui ne savait rien faire.
Son mari la battait à chaque fois qu’il était ivre.(...)
Les enfants étaient extrêmement tristes parce qu’ils se sentaient coupables.
Ils ne pouvaient pas faire leurs devoirs scolaires, ils n’arrivaient pas non plus à être attentifs à l’école. Heureusement, une femme eut le courage de dénoncer l’attitude du père et de dire ce qui se passait chez eux.
Les policiers débarquèrent chez le mari, l’arrêtèrent et le gardèrent en prison jusqu’à ce qu’il apprît à respecter son épouse, il était alors devenu un être humain. La femme commença à travailler et tout alla pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les enfants redevinrent très heureux parce qu’il n’y avait plus de violence. Lorsque le père fut enfin relâché et qu’il revint chez lui, il était métamorphosé : il n’était plus du tout violent, il travaillait beaucoup et il disait tout le temps des choses gentilles sur sa femme et ses enfants.
Amis enfants et adultes, si vous êtes vous aussi témoins de violences familiales, armez vous de courage et dites-le à des policiers, ne laissez pas les enfants souffrir plus longtemps, ce sont eux qui paient les pots cassés, ils se sentent mal et pensent alors que ce sont eux les responsables de cette situation.
Adela